Que c’est triste Paris Plage sans le soleil !
En ce jeudi 26 juillet, les promeneurs étaient rares, pas très amoureux, plutôt pressés. Les plus courageux pique-niquaient en baissant la tête à chaque rafale pour éviter d’être aveuglés par le sable. Certains, compatissants, servaient une bière aux balayeurs harnachés de vert fluo.
Quelques fervents de la boule s’animaient,tandis que des spectateurs frigorifiés regardaient mollement un concert de rock en mâchonnant un hot-dog au pain rassis (4 euros quand même !…).
Une petite troupe, amassée autour d’un pianiste chapeauté d’un tricorne, laissait sa voix monter dans les aigus. « You may think I’m dreamer… But I’m not the only one ». Certes il fallait avoir de sacrés talents de rêveur pour se croire vraiment à Paris-Plage…
En fait, il suffisait de passer le Pont pour trouver de la vie. Et de la joie. A quelques mètres de là, les rives de l’Ile Saint-Louis étaient - curieusement - beaucoup plus fréquentées, comme si la beauté des lieux chargés d’histoire supportait mieux le vent et la grisaille.
La magie de Paris Plage ne peut-elle donc qu’opérer sous le soleil ?