lundi 3 septembre 2007

vendredi 10 août 2007

Caminante, no hay camino, solo se hace el camino al andar


Fin d'un cycle.
Mes pieds vont repartir en vadrouille.
Cheminer sur des terrains inconnus, appuyer sur de nouveaux accélérateurs…
Cap sur l'Ombrie.
Et avec un peu de chance, sur le soleil.
A bientôt sur ce blog pour de nouveaux récits !

jeudi 9 août 2007

Trani, une ville historique qui invite à la flanerie



Aujourd'hui, nous remontons la côte adriatique au-dessus de Bari, vers la péninsule du Gargano. Et faisons halte à TRANI, célèbre pour sa cathédrale San Nicola Pellegrino (Saint Nicolas le Pélerin).
Cette splendeur de l'architecture romane s'aperçoit quasi de chaque coin de la ville, avec son immense clocher en pierres blanches (dites pierres de Trani). Commencée en 1098, elle fait partie de ces églises à plusieurs niveaux (elle rappelle un peu la Basilique d'Assise) : sous la nef centrale, s'étend une immense et magnifique crypte datant elle du XIIème siècle, ornée de colonnes en marbre.
Trani c'est aussi un joli port de plaisance bordé d'antiques façades en pierres claires, témoignages de sa splendeur d'antan (au XVème siècle, la ville fut l'un des plus importants centres maritimes sur l'Adriatique). Les terrasses abondent sur le port, et la promenade se prolonge agréablement tout au long du bord de mer, soit en marchant vers le Château, soit dans le sens contraire vers la ville moderne.

mardi 7 août 2007

Au sud du sud…


Le Cap Santa Maria de Leuca est la pointe la plus méridonale des Pouilles. C'est le point de rencontre de la mer ionienne et l'Adriatique.
On y accède soit par l'artère principale qui remonte vers Lecce, Brindisi etc… soit par une très jolie route envahie de lauriers qui part d'Otranto et longe toute la cote. Des paysages très divers s'y succèdent : des landes très arides, balayées par le vent, des stations balnéaires (par exemple San Cesareo Terme) coquettement aménagées pour des touristes d'un autre siècle, des pinèdes avec chants de cigales si délicieusement estivaux.
Sur la photo, on voit la Basilique de Santa Maria de Leuca dite aussi "de finibus terrae", construite dans les années 1720 à l'emplacement d'un temple dédié à Minerve et où Saint Pierre avait fait halte. La colonne à la madonne en prières date, elle, de 1694.
La visite de l'ensemble se fait rapidement, mais reste néanmoins émouvante de par cette idée troublante d'être arrivé à la "fin de la terre", et de dominer deux mers légendaires.

lundi 6 août 2007

Gallipoli, la cité aux trois visages



Située sur la côte ouest des Pouilles, dans le golfe de Tarento, Gallipoli offre plusieurs visages : celui de son vieux quartier (il centro storico), niché sur une péninsule qui semble comme posée sur la mer ; celui de la ville moderne (il borgo), aux constructions hétéroclites et à la circulation intense, et celui de la station balnéaire, avec des plages immenses, ponctuées de tours génoises.
Le vieux Gallipoli (ce nom viendrait du grec "belle-ville") se visite de préférence en fin de journée, à l'heure de la "passeggiata". Tandis que la lumière du couchant ravive les couleurs fanées des façades, les familles envahissent les ruelles étroites et labyrinthiques abritant de véritables palais, les terrasses des restaurants se remplissent (ne pas oublier de goûter les croquettes de poulpe brûlantes ou les piadine farcies de mozarella ou peccorino…), les touristes affluent dans les boutiques (attention au marché, aux prix prohibitifs !).
Les monuments qui ont fait la réputation de la ville sont la cathédrale baroque du XVIIème, la fontaine grecque (estimée XVIème siècle après avoir été longtemps considérée comme la plus ancienne d'Italie) et le château angevin aragonais, dont les murailles tombent à pic dans le port.
Les plages - à quelques km du centre - méritent d'être testées. Bien que donnant, pour certaines, sur des barres d'immeubles construites dans les années 70, elles ont le mérite d'être très longues, bordées de végétation, avec une eau plutôt accueillante (en température et en clarté).

En savoir plus sur Gallipoli (site italien) : http://www.gallipolivirtuale.com/citta/citta.asp

dimanche 5 août 2007

Retour aux Pouilles… via porto Cesareo


Il fait 35 degrés à Paris. La mer manque cruellement.
Une raison suffisante pour faire un détour photographique par le talon de la botte.
Porto Cesareo se trouve sur la côte ouest, entre Gallipoli et Taranto, pas loin de MANDURIA. C'est une plage de sable fin, accessible même à ceux qui ne voudraient pas débourser 10 euros pour le traditionnel lettino (transat) et l'ombrellone (parasol).
Familiale, la station balnéaire est animée, mais pas bondée, et si le front de mer n'est pas construit de façon uniforme, c'est néanmoins un endroit sympathique pour passer une journée à la plage.
A noter qu'on peut louer des pédalos (négocier le prix, il pourra être divisé par deux !) pour aller conquérir l'île qui fait face au rivage, et est quasi déserte.

Vous voulez en savoir plus sur les plages des Pouilles ? Postez-moi une question, je vous répondrai aavec plaisir !

samedi 4 août 2007

Dialogue avec mon jardinier (la version originale)


Ça, (sur la photo) c’est chez Georgette*.
Une maison coquette, avec son parterre fleuri, ses roses généreuses qui sentent délicatement bon…
Nous y faisons halte pour y acheter des œufs. Mon amie m’a prévenue :
- Chez Georgette, c’est tellement cracra que personne dans le village ne lui parle. A part les Parisiens.
Ce qui évidemment ne doit pas arranger ses affaires.
Georgette sort la tête par la porte de l’ex écurie, avec un immense sourire. Ce sont toutes mes terreurs d’enfance qui remontent. Sur le menton, elle a des poils de barbe suffisamment longs pour coudre un bouton. La moustache est clairsemée, mais bien présente. Ses dents éparses ont la couleur du caramel raté. Mais le pire, ce sont ses yeux. D’un bleu vert magnifique, ils pétillent de vivacité et de gentillesse. Je me sens scannée des pieds à la tête dans mon petit short Stella Forest. Plus parisienne que jamais. Irréversiblement décalée. A la façon dont Georgette me regarde, je suis convaincue qu’elle lit dans mes pensées, qu’elle voit l’horreur dans mes yeux, le dégoût. Et j’ai honte.
Je suis invitée à pénétrer dans la cuisine. C’est une antre obscure et encombrée de tout, avec trois chiens hystériques qui aboient sans savoir pourquoi. L’odeur me saute à la gorge. Une odeur indicible de renfermé et de crasse, de lait caillé, de passé, d’animalité. Je reste en retrait. Georgette renouvelle son invitation. Puis comme je décline, elle me dit gentiment :
- Vous avez peur des chiens ? Ah, alors je comprends.
Je fais les cent pas devant la maison. Sens les roses, découpe une tige de chélidoine. Et découvre que le mari de Georgette m’observe depuis un moment.
- Ce sont des plantes anti-verrue, dis-je, toute fière de ce savoir, malgré mon origine géographique.
- Beeeeh, j’en ai une sous l’pied, mais ça marrrche pas.
J’avale difficilement ma salive, certaine que je ne couperai pas à un passage en revue de la verrue. Me rapproche néanmoins pour lui serrer la main. Ai juste le temps d’apercevoir la sienne grouillant d’escargots baveux bien vivants. Le jardinier en cote de travail bleue me regarde avec un immense sourire satisfait. Fier de son effet.
En mangeant mes œufs coque le soir, je me dis que je déteste décidément cette expression de « France profonde » inventée par des Parisiens – comme moi – qui regardent du dessus cette réalité-là avec une condescendance déplacée. Et me demande qui dans l’histoire, au juste, est profond, Français, ou profondément Français…
* J’ai évidemment modifié le nom mais choisi un prénom qui rime avec barbichette.

Détour - TRES conseillé - par le Lavardin




Le Lavardin est un petit village charmant près de Montoire (ville connue, notamment, pour son festival de musiques folkloriques qui a lieu début août). Son joyau, c'est l'église Saint Genest dont la construction date - selon les estimations - du XIème siècle : un édifice roman mêlant matériaux bruts (comme la voûte en bois naturel de la nef), et couleurs vives (ocres des murs et des colonnes recouvertes de fresques). Celles-ci, qui datent, elles, du XVème siècle, mettent en scène pour la plupart la vie des saints, comme celle de la photo, par exemple, qui représente Saint-Denis portant sa tête dans ses mains.
Le Lavardin offre une jolie balade, appelée curieusement la Rotte de la Bique (si quelqu'un connaît l'explication, je suis preneuse !), qui longe la falaise avec des maisons troglodites de toutes formes et tailles se perdant dans la végétation. Bien sûr, on ne peut, dans ce tour de la ville, omettre de mentionner les ruines du chateau du XIème siècle, dont le donjon domine les hauteurs.

En savoir plus sur le chateau : http://perso.orange.fr/jean-francois.mangin/capetiens/fenetres_filles/chateau_lavardin.htm

Rens. sur le village à l'office du tourisme de Vendôme : 02 54 77 05 07.

vendredi 3 août 2007

Recette du vin d’épines


Voici une recette livrée par un agriculteur de Montoire.
Il conseille de la réaliser en septembre.
Et d'attendre au moins trois mois avant d'y goûter.

- 1 kilo de sucre en poudre
- 1 grosse poignée de jeunes pousses d’épines (type haies sur les bords de chemin)
- 5 litres de bon vin rouge (ou rosé)
- 1 litre d’eau de vie de prune
• Faire macérer tous les ingrédients ensemble au moins deux à trois mois.
• Filtrer.
• Mettre en bouteille.
• Servir très frais à l’apéritif

jeudi 2 août 2007

Vendôme : avec la patte de WAJ, c’est plus gai !




Vendôme est une de ces villes qui a vu sa notoriété se redresser à l’arrivée du TGV. Avec un trajet de 42 minutes pour relier la capitale, elle a attiré des Parisiens en mal de vert. En mal de calme, aussi oserais-je dire…
Le Loir y coule tout doucement, tout vert, avec ses rives « décorées » de motifs floraux thématiques. LA rue piétonne bruisse d’un peu de vie commerciale, une place accueille les terrasses de deux ou trois bars… Le tour du centre ville est vite fait. Trop vite… ?
Mais au détour d’une place, dans les jardins derrière la Cathédrale (plutôt belle par ailleurs avouons-le) une immense (pléonasme) girafe, aux belles couleurs d’enfance, interpelle le regard. Elle se révèle la pièce la plus haute d’une ménagerie aux allures joyeuses : un cochon d’un rose bonbon alléchant plein de mécanique semble attendre qu’on le laisse s’échapper de son enclos trop petit, une pyramide de grenouilles guette un but inconnu, un canard de bain géant fait admirer son jaune fluo.
De l’humour, de l'absurde et des couleurs vives, c’est juste ce qu’il manquait à cette visite pour ne pas repartir avec un sentiment d'ennui triste ! Alors faisons un vœu : que cet artiste anglais installé dans la région, puisse souvent imposer sa patte dans la ville sage…
Office du tourisme de Vendôme : 02 54 77 05 07

mercredi 1 août 2007

Le Loir et Cher, vert si vert…





Il y a des endroits où l'on va par hasard, sur les pas de quelqu'un qui est né là, a une maison de campagne… Et une fois sur place, on se retrouve dans une réalité si fondamentalement extérieure à la nôtre, et pourtant si peu dépaysante, qu'elle en est presque douloureuse.
Dans ces cas-là, je tente de me rassurer en trouvant une réponse à ce type de questions : de quoi vivent les gens ici ? A quoi trouvent-ils du plaisir ? Pourquoi viennent-ils en vacances-là ?
Réponses envisagées : peuvent trouver du plaisir dans la région les amateurs de pêche, d'escargots ou de vélo (il y a beaucoup de routes plates !). Peuvent vivre là les inconditionnels du grand calme, de la nature immuable, et du vert sous toutes ses formes. En cette saison, certes les champs de tournesols rompent la monotonie du vert ambiant, et sous le soleil, le tufeau des villages réussirait à faire oublier sa pâleur parfois austère. Mais la couleur qui domine est invariablement le VERT.
Le Loir et Cher* fait partie de ces lieux où le temps semble ne pas s'écouler. J'y étais passée il y a 20 ans, j'ai retrouvé tout intact : les bords de Loir ombragés de peupliers, avec quelques pontons où attendent des barques paresseuses; les villages dépeuplés avec leurs boutiques à tout faire (épicerie, dépôt de rillettes, tabac, journaux…); et les maisons troglodytes cachées sous la végétation qui s'étale. (A noter qu'il y en a de belles entre Les roches-l'Evêque et Montoire, d'autres sur le Coteau de Villiers, de très jolies à Lavardin).
Un coin idéal, donc, pour tester ses nouveaux hameçons, se plonger dans la lecture d'un roman, ou regarder le ciel à travers les feuilles généreuses d'un noyer, ou d'un tilleul. Personnellement, je dois la réussite de mon séjour au livre de Stéphane Audéguy : la Théorie des nuages. C'est un roman qui a le mérite de rappeler qu'il est possible de voyager même immobile, pour peu qu'on prête attention aux nuages. Dans le Loir et Cher, cela peut être plus qu'utile !
* (41, préfecture Blois, département situé au-dessus de la Touraine, à l'est de l'Orléanais et à l'ouest de la Sarthe)

vendredi 27 juillet 2007

Paris Plage, désertique et venté





Que c’est triste Paris Plage sans le soleil !
En ce jeudi 26 juillet, les promeneurs étaient rares, pas très amoureux, plutôt pressés. Les plus courageux pique-niquaient en baissant la tête à chaque rafale pour éviter d’être aveuglés par le sable. Certains, compatissants, servaient une bière aux balayeurs harnachés de vert fluo.
Quelques fervents de la boule s’animaient,tandis que des spectateurs frigorifiés regardaient mollement un concert de rock en mâchonnant un hot-dog au pain rassis (4 euros quand même !…).
Une petite troupe, amassée autour d’un pianiste chapeauté d’un tricorne, laissait sa voix monter dans les aigus. « You may think I’m dreamer… But I’m not the only one ». Certes il fallait avoir de sacrés talents de rêveur pour se croire vraiment à Paris-Plage…
En fait, il suffisait de passer le Pont pour trouver de la vie. Et de la joie. A quelques mètres de là, les rives de l’Ile Saint-Louis étaient - curieusement - beaucoup plus fréquentées, comme si la beauté des lieux chargés d’histoire supportait mieux le vent et la grisaille.
La magie de Paris Plage ne peut-elle donc qu’opérer sous le soleil ?

mercredi 25 juillet 2007

Voyage en Parisianie aigue


"What are you doing the line for ?" m'a demandé à 15 h 06 cet après-midi une touriste américaine…
Faisions-nous la queue pour visiter un monument insolite ? Nous recueillir sur la tombe d'un mort prestigieux ?
Non.
Si nous étions trente à patienter dans une file délimitée élégamment par un cordon rouge, c'était "uniquement" pour rentrer chez ERES, le temple du maillot de bain branché.
"It's a very fashionable brand of swim-suites" ai-je expliqué à la dame très perplexe.
Après trente minutes, le portier m'ayant ouvert la porte, j'ai pu pénétrer… dans la ruche !
Au premier étage, des Parisiennes de tous âges (certaines avec leur maman venues - les veinardes - signer le chèque) s'affairaient autour d'une petite dizaine de présentoirs classés par taille.
- Je pense qu'il vous faudrait la taille au-dessus, si ça vous serre…
- Un 42 ? Aaaah, mais vous n'y pensez pas ! a rétorqué la quinquagénaire perchée sur ses espadrilles à talons en satin vert enrubannée d'un une-pièce sans bretelles. Et d'essayer dans la foulée le "petit" paréo qui cachait son ventre comprimé.
- C'est pâââââs mal comme çâââââ. Non ?
Après une seconde queue de 15 minutes, celle-ci pour l'essayage, une vendeuse souriante m'a fait rentrer dans une cabine.
- Vous êtes deux, m'a-t-elle précisé diplomatiquement.
La dernière fois, on était 3, ai-je pensé, donc c'était plutôt une bonne nouvelle.
J'ai donc partagé mon intimité avec plusieurs clientes, visiblement convaincues que les réductions sur les maillots justifiaient - au moins en partie - cet exhibitionnisme forcé. Mais pas au point de dire "bonjour" à la nouvelle arrivante !
J'ai essayé dix maillots. 5 en 40. 5 en 42.
La vendeuse - étonnamment calme et disponible en ce jour fourmillant - m'a conseillée, ne négligeant pas au passage les compliments.
- Qu'est-ce qu'ils vous vont bien, m'a lancé une fille aux seins nus, qui essayait hors cabine son 15ème soutien-gorge.
- Vous devriez prendre les deux, a conseillé une autre.
Je suis donc ressortie avec 4 maillots en main. Deux à ma taille dont le modèle ne me convainquait pas tout à fait, et deux autres dont j'adorais la coupe mais qui étaient un peu justes. Comment choisir, alors ?
Accessoirement, j'ai demandé à une vendeuse combien 40% de réduction sur 235 euros faisait au final ?
- Entre 150 et 158 euros.
J'ai - vieux réflexe de quadragénaire - converti la somme en francs. 1000 francs, pour un maillot qui tout bien considéré ne m'avait pas valu de coup de cœur…
Je suis repartie les mains vides. Quasi honteuse devant le portier muet de ne pas sortir comme tout le monde avec mon petit sac en papier blanc marqué ERES. Mais si fière, au fond, de ne pas avoir cédé aux sirènes du consumérisme branché !

lundi 23 juillet 2007

Et si Vélib changeait les mentalités citadines ?



Vision magique depuis quelques jours : des dizaines de vélos dans les rues de Paris. Et pour cause, on parle de 340 000 adeptes de Vélib depuis son lancement.
Parisiens visitant leur ville en touristes, en flânant, voire en respectant les feux rouges… il y a un petit goût d'ailleurs, en ce moment dans la capitale, une douceur de vivre dépaysante.
Pour une cycliste de la première heure, cela donne un sacré espoir… Ou en tous cas matière à rêves !
Par exemple, sur ces 340 000 adeptes, n'y aurait-il pas quelques automobilistes à convertir ? Dans la peau des cyclistes, vont-ils prendre conscience des coups d'adrénaline qu'ils nous valent ? Par exemple, comment un automobiliste/cycliste réagira-t-il sur son Velib quand une voiture le doublera à droite sans crier gare ? Ou le chauffeur de bus en deux roues quand un collègue le dépassera au volant de son accordéon géant en ne lui laissant que 20 cm (le code de la route impose 1 mètre par sécurité) ?
Peut-être même y aura-t-il quelques piétons pour comprendre les jurons que déclenchent leurs traversées de rues inopinées ?
Et puis, Vélib va peut-être délier les langues.
Plutôt que de constater muettement qu'on a le même itinéraire, on échangera peut-être un bon plan de raccourci, de rues moins polluées, d'équipement efficace au feu…
On réussira ce que les usagers du métro voient plutôt comme une pratique barbare : la parole libre, l'échange avec l'inconnu. Appartenir - même pour quelques minutes - à une collectivité anonyme deviendra peut-être synonyme de richesse de rencontres et de lien.
Bref, la roue du rêve tourne sec depuis le lancement de Vélib !

Des infos sur Velib : http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=1&document_type_id=2&document_id=31405&portlet_id=815

samedi 21 juillet 2007

jeudi 19 juillet 2007

Un trullo, des trulli





C'est quoi au juste un trullo ?
Quand je raconte avoir passé mes vacances dans un trullo dans les Pouilles, il est rare que mon interlocuteur ne finisse pas par me poser la question.
Un trullo c'est une maison en blocs de calcaire ronds ou carrés à sa base. Sa spécificité réside dans le toit conique entièrement réalisé en pierres, laissées dans leur couleur d'origine, peintes en blanc, ou encore recouvertes d'un symbole mystérieux (certains sont censés chasser les esprits !). Le mot vient du grec "tholos" qui signifie coupole.
Certains trulli ne comptent qu'un toit pointu, d'autres trois, quatre… la construction intérieure elle, ne variant pas : des pierres superposées en rond sans charpente un peu comme les blocs de glace dans un igloo. A l'origine, le toit était monté sans mortier, mais depuis environ 1800, celui-ci scelle les pierres.

Dans la Vallée d'Itria, au sud de Bari, autour d'Alberobello, Ostuni, Francavilla… les trulli sont légion. Quand on se balade là-bas, on guette le premier avec excitation, on le prend en photo sous toutes les coutures (malgré les innombrables fils électriques qui strient le paysage), puis on se rend vite compte que le trullo est l'habitation de base. Ils existent - semble-t-il - depuis le XVème siècle. Et aujourd'hui sont utilisés soit pour entreposer du matériel, soit comme habitation principale ou secondaire. De nombreuses agences immobilières cherchant d'ailleurs à recruter leurs acheteurs dans les pays étrangers…

La ville d'Alberobello est la plus touristique de la région car une partie d'entre elle (le quartier appelé RIONE MONTI) ne compte que des trulli. Le cœur de la ville blanche est envahi d'échoppes vendant des reproductions de trulli pour tous les goûts (y compris mauvais !), sous forme d'assiettes, bouteilles, magnets etc. Mais, bien que très fréquentée, elle mérite le détour, voire un séjour de 24 heures pour ceux qui voudraient dormir dans un trullo. De nombreux propriétaires ont improvisé des B&B dans leur maison. Vous en trouverez pour environ 50 euros la nuit.
Pour apprécier vraiment la ville, il faut prendre le temps de la visiter sous plusieurs angles. Tout d'abord en la regardant d'en face, des hauteurs de la ville en parcourant les ruelles les plus éloignées et en montant sur une des terrasses à disposition du promeneur. Ne pas hésiter aussi à se promener dans le quartier d'AIA PICCOLA qui compte lui aussi quelques 400 trulli, à l'écart des ruelles touristiques.
A noter que depuis 1996, les trulli sont devenus patrimoine mondial de l'humanité.

Office du tourisme d'Alberobello : Piazza Ferdinando IV, 4. 70011 Alberobello.
Tél : 080 43 25 171
Site touristique sur la région des Pouilles : www.regione.puglia.it

mardi 17 juillet 2007

Trinquons à la plus belle ville du monde !



Pour moi, la plus belle du ville du monde c'est PARIS !
Ça ne fait pas un pli, pas un doute.
Et pour vous ?
Car même si je ne connais pas TOUTES les villes du monde, (loin s'en faut puisque j'ai visité moins d'une trentaine de pays), je le répète : pour moi, Paris est la plus belle ville du monde !
Je vais essayer de convaincre mes lecteurs, au risque d'utiliser des images éculées, des lieux communs rabattus, et de donner dans la description primaire…
Je suis même prête à ajouter à côté de cette assertion : Paris est la plus belle ville du monde, en ce soir tiède de 17 juillet à 21 heures moins 10, quand on la traverse à vélo entre le XVIIème et le Vème arrondissement.
Et oui, l'été, c'est mon grand plaisir : M'OFFRIR Paris à bicyclette "pour moi toute seule" !
Certes j'y habite et y roule à vélo toute l'année. Mais pendant ces deux mois, la ville semble juste appartenir à ceux qui l'aiment, à des touristes sages qui ne s'égarent pas dans les palais du Louvre après 19 heures, aux fantômes du passé qui rendent leur grandeur aux façades, aux ombres longues qui ne se couchent qu'avec les derniers rayons du soleil.
Alors, pédaler devant la Pyramide du Louvre est un cadeau, traverser la Place de la Concorde un défi tranquille, regarder les reflets des Bateaux-mouche se projeter, gigantesques, sur les quais, un jeu sans danger !
Peu importe que la place Saint-Michel soit envahie par la foule, si la lune vous attend en sortant du cinéma au bout de la rue Saint-André des Arts… si la Grande Roue des Tuileries continue de tourner en cadence toute de lumières vêtue.

En savoir plus sur les animations à Paris : www.paris.fr

lundi 16 juillet 2007

Petites et grandes idées vertes à Chaumont-sur-Loire

Elégants troncs lisses peints en bleu, plafond de plantations et miroirs suspendus, serre volante... autant d'images fortes à rapporter du Festival des Jardins de Chaumont sur Loire.
Certes, il y a là beaucoup d'idées. Certaines, très séduisantes. Mais leur réalisation, parfois, tombe à plat !
Après avoir lu le concept alléchant de création de chaque petit jardin, on reste un peu sur sa faim devant un ventilateur fatigué ou deux allées équipées d'une boîte aux lettres trop vite parcourues.
Malgré tout, plusieurs réalisations méritent d'être saluées.
"Feuilles de route", par exemple, de la Métropole de Lille, évoque le déracinement. Sous une arche de branchage, sont suspendus des portraits d'immigrés venus s'installer dans le Nord. Photos en noir en blanc, textes courts, la sobriété fait mouche. De même que l'image finale des valises pleines de terre où de jeunes racines donnent naissance à de nouvelles plantes.
Citons "Fauteuils au jardin" qui crée le choc en proposant un parcours en chaise roulante. L'idée étant de vivre quelques minutes dans la peau d'un handicapé. Ou, de ressentir la gêne occasionnée par la répétition d'obstacles, quand on ne peut s'adapter aux contraintes de la multitude.
Enfin "1001 paysages", d'une simplicité déroutante, est peut-être le plus esthétique de tous. Une exposition très graphique et ordonnée de pots contenant de petites plantes, peints avec 3 couleurs primaires. Selon l'endroit où vous vous placez pour les regarder, vous les voyez magenta, jaune ou cyan, unis ou bicolores, les créateurs proposant même par effet optique de recomposer chacun de nouvelles couleurs.
Le site officiel pour en savoir plus : www.chaumont-jardins.com
Le numéro : 02 54 20 99 22

samedi 14 juillet 2007

Bons baisers de Porto Badisco


Faut-il parler de Porto Badisco ? Partager la découverte de ce petit paradis ou la taire jalousement ?
Porto Badisco, c'est une plage minuscule située entre OTRANTO et LEUCA. On peut passer à côté sans même la remarquer quand on emprunte la route qui descend jusqu'au Cap de SANTA Maria de Leuca à l'extrême Sud de la péninsule.
C'est une avancée de mer où dorment quelques barques de pêcheurs. L'eau y est turquoise (et délicieusement froide), la végétation quasi absente sur la roche, et le nombre de baigneurs inversement proportionnel à celui des cigales !
La plage y est publique, (c'est suffisamment rare en Italie pour être souligné), certes fréquentée, mais il reste encore quelques centimètres où poser sa serviette quand on y arrive à midi !

Si vous prévoyez une visite dans le coin, c'est un endroit idéal pour suspendre le temps, se reposer des km. Il évoquera aux uns la Sardaigne, aux autres certaines calanques marseillaises...
N'oubliez pas de faire une halte aussi - quelques km plus loin - à Porto Cesareo Terme, station thermale désuète tout à fait inattendue dans cette région reculée, avec des palaces début XXème notamment l'un, de style mauresque.

vendredi 13 juillet 2007

Pates, menthe, aubergines et cie


Aujourd'hui c'est le bleu et non le froid qui règne.
L'inespéré s'est produit. Le ciel est digne d'être apposé au mot "été".

Puisqu'il est question de plaisir, glissons vers le Grand Plaisir entre tous : celui de la Bonne Bouffe. Et revenons au voyage dans les Pouilles…
En Italie, chaque repas a des allures de rituel, et le choix de la pasta relève quasi du sacré ! Selon la sauce prévue, et la région dans laquelle on se trouve, on optera pour telle forme ou consistance de pâtes (creuses, épaisses, allongées, crénelées…) mais sans qu'aucune improvisation ne soit envisageable sur le sujet : il ne s'agit pas de "faire des nouilles à midi" mais de se plier à un rituel que les Italiens reproduisent quasi sans humour !
La preuve : à Cisternino quand le vendeur de pâtes fraîches a su que nous imaginions de cuisiner les restes de tagliatelles achetées deux jours auparavant, j'ai senti que notre cote de sympathie avait chuté. Pire, quand j'ai essayé de négocier l'achat d'orecchiette à rapporter en France, là, je suis passée dans le clan des irrécupérables. Les pâtes fraiches se dégustent le jour de leur conception, un point c'est tout.

Pour conclure, citons la recette d'Ida (pour 4 personnes) facilissime mais originale et goûteuse

Tagliatelle aux aubergines et à la menthe

500 g de tagliatelles fraîches
1 grosse aubergine
2 branches de menthe
200 g de ricotta fraîche
50 g de pignons de pin
50 g de parmesan râpé
1 oignon blanc
- Faire revenir oignon avec aubergine coupée en dés dans l'huile. Une fois cuits, ajouter la menthe ciselée.
- Préparer les pâtes. Mélanger l'ensemble des ingrédients et servir aussitôt.

jeudi 12 juillet 2007

Bienvenue, bienvenidos, welcome, benvenuti dans les Pouilles !


Bonjour !
Il pleut sur Paris, le froid règne, le soleil se fait désirer, les filles remettent des collants noirs et des bottes, les parapluies s'entrechoquent, et les terrasses sont embuées de goutelettes trop fidèlement grises…
C'est le moment de partir. De s'éloigner, de rêver, se souvenir.
Il y a quelques jours…
Il était il y a encore deux jours, l'Italie. Plus exactement, l'Italie du Sud, les Pouilles, ce nom affreux plein de petites bêtes, de rimes un peu moches, si trompeur par rapport à ce qu'il désigne.
Le sud de l'Italie, le talon de la botte, la pointe méridionale de l'Europe, un concentré de couleurs, une exagération permanente. Une débauche de sensations extrèmes. La terre d'un ocre rouge profond, les troncs torturés d'oliviers centenaires, les triporteurs remplis de pastèques orgiaques, les couples parés pour la passagiata comme pour un casting de téléréalité…
Les villes blanches truffent le paysage jaune et vert de dômes ensoleillés. Ostuni, Locorotondo, Cisternino, Ceglie Messapica, Oria… autant de citadelles qui ne manquent pas d'évoquer la Grèce et ses célèbres îles, voire l'Espagne. On y chemine dans des ruelles désertes, pour peu que midi appproche, on y découvre d'innombrables églises, d'un baroque surchargé ou d'une sobriété rafraîchissante, on y admire les plantations coquettement installées sur les balcons ou au pied des portes : bougainvillées, figuiers de barbarie, lantanas…
Chaque ville mérite plusieurs visites, une le matin à l'heure du petit noir en terrasse quand le soleil se laisse supporter à l'ombre d'un arbre généreux, puis à celle de la sieste pour le plaisir de s'y sentir seul, enfin le soir pour y goûter la vie, écouter les conversations des anciens, déguster un verre de primitivo avant le dîner.